Bruxelles, 31/01/2005
Appel de la Confédération européenne des syndicats pour
l'Euro-Manifestation du 19 mars 2005 dans la perspective du prochain Sommet du Printemps
{{ {Le Sommet européen des 22 et 23 mars 2005 à Bruxelles est d'une grande importance pour le développement futur de l'Europe et de la stratégie de Lisbonne, au terme de laquelle l'Europe devrait devenir, en 2010, l'espace économique basé sur les connaissances le plus concurrentiel et le plus dynamique du monde, un espace économique avec une croissance économique durable, avec davantage d'emplois et de meilleurs emplois et une plus grande cohésion sociale! Avec la manifestation du 19 mars 2005, nous voulons envoyer un signal clair contre la destruction des droits sociaux et le néo-libéralisme et pour une Europe sociale d'avenir.
} }}
{{OUI à plus d'emploi et à de meilleurs emplois en Europe
NON à un glissement vers une Europe encore plus déréglementée
}}
La CES soutient la stratégie de Lisbonne et insiste pour qu'il y ait un équilibre entre les volets économie, emploi, social et environnemental. Elle refuse toute tentative de réduction des objectifs de Lisbonne qui ne viserait qu'à rendre l'Europe plus favorable aux milieux d'affaires et à seulement améliorer la compétitivité!
La CES est opposée à toute nouvelle dérégulation du marché de l'emploi! Nous avons besoin de stratégies intelligentes de modernisation, avec un degré élevé de sécurité sociale!
Il nous faut davantage d'investissements en matière de formation professionnelle initiale et continue et également des stratégies efficaces d'apprentissage tout au long de la vie. Nous avons besoin d'investissements nettement plus importants dans le domaine de la recherche et du développement pour une Europe de l'Innovation.
Ce qu'il faut à l'Europe, ce sont des emplois meilleurs et durables et non un allongement de la durée du travail.
La CES soutient la réforme du Pacte de Stabilité, qui constitue une camisole trop étriquée pour la croissance et l'emploi. Stabilité et croissance doivent être encouragées par une coordination efficace de la politique économique et de l'emploi en Europe.
{{OUI à des emplois et des services de qualité - NON à la directive Bolkestein
}}
La CES soutient l'objectif de réaliser le marché intérieur également dans le domaine des services, quand il peut constituer une chance pour les citoyens de l'Europe de garantir des emplois et des services de qualité.
Mais la CES refuse catégoriquement une libéralisation « à la Bolkestein »! L'introduction du principe du pays d'origine risque d'ouvrir toutes grandes portes et fenêtres au dumping social.
Un marché intérieur européen des services ne peut pas entraîner de conséquences négatives pour des dispositions de droit du travail et de la législation sociale!
La création d'un marché intérieur des services doit aller de pair avec la réalisation d'objectifs sociaux!
Le marché intérieur des services doit être nettement séparé des services publics d'intérêt général, qui ne peuvent être régis que par les règles de la concurrence!
{{OUI à des droits sociaux fondamentaux pour renforcer
l'Europe sociale}}
Dire « OUI » aux droits sociaux fondamentaux, c'est dire « OUI » aux droits syndicaux, « OUI » au droit des travailleurs à une information et à une consultation en temps opportun, c'est dire « OUI » aux conventions collectives, à la participation des travailleurs et au dialogue social!
Le renforcement d'une Europe sociale revient à dire « OUI » à l'objectif politique du rétablissement du plein emploi, « OUI » à l'égalité de traitement des deux sexes et « OUI » à la non-discrimination, quelle qu'en soit la nature!
L'Europe à besoin d'un agenda proactif pour sa politique sociale et non d'un moratoire des politiques sociales qui ne profiterait qu'aux milieux d'affaires.
Nous continuerons à lutter pour une Europe sociale avec une Constitution sociale en faveur d'une économie de marché sociale et du plein emploi.
{{Soutenez l'Euro-Manifestation de la CES le 19 mars 2005 et luttez avec nous pour une Europe sociale !
}}
Notre Europe - l'Europe, c'est nous!