Bruxelles, 22/11/2006
La débâcle qui frappe l'usine Volkswagen de Bruxelles montre que les protections des travailleurs sont inadéquates. Toutefois, ces dernières années, des réformes du droit du travail ont été adoptées dans de nombreux États membres, dans le cadre des débats sur la compétitivité. Ces réformes ont engendré la création d'un marché du travail à deux vitesses plutôt que d'exercer une plus grande influence sur les décisions des entreprises en matière de sécurité de l'emploi.
Un nombre sans cesse croissant de travailleurs (souvent les plus vulnérables tels que les femmes, les jeunes et les migrants) travaillent dans des conditions de précarité permanente.
Les travailleurs sont de plus en plus soumis à la pression des changements dans les méthodes de production, à l'accroissement de la sous-traitance, ou encore à l'outsourcing, à la délocalisation et à la prise de pouvoir du capital financier volatile dans les entreprises.
La CES estime dès lors que tous les acteurs doivent s'engager dans un débat urgent, au niveau européen, sur la manière dont le droit du travail et la politique sociale doivent être modifiés afin de correspondre au monde moderne du travail, tout en offrant à tous les travailleurs de l'UE des conditions et des normes de travail honnêtes et décentes, et de les protéger contre une surexposition des caprices du marché.
Il est clair que le livre vert n'aborde qu'une partie des questions qui doivent être abordées et la CES émettra des propositions en matière de temps de travail, de travail intérimaire, de comités d'entreprise européens (CEE), d'information et de consultation et enfin de restructuration pendant la période consultative prévue.