Bruxelles, 23/02/2012
Comme on pouvait s’y attendre dans cette dictature, les autorités ont riposté en nommant une nouvelle direction dont la première action a été de licencier les dirigeants du nouveau syndicat, notamment Oleg Stakhaevich et Liudmila Litvinko, et de harceler ses membres en manipulant les tests d’évaluation professionnelle. Le syndicat s’est vu refuser son enregistrement par les autorités en infraction avec une recommandation parmi les douze transmises par la Commission d’enquête de l’OIT (Organisation internationale du travail) et qui ont été en grande partie ignorées. La Biélorussie a, depuis des années, été reconnue coupable par les organes spécialisés de l’OIT de violations d’une série de droits fondamentaux et de normes internationales malgré l’imposition par l’UE de restrictions quant à l’accès du pays aux conditions du système européen SPG+ (système de préférences généralisées).
La Confédération européenne des syndicats (CES), la Confédération syndicale internationale (CSI) et le CRPE appellent leurs affiliés, les activistes syndicaux et les défenseurs des droits de l’homme à se joindre à une campagne de solidarité avec les travailleurs de l’entreprise RUPP « Granite ».
« Les travailleurs d’Europe orientale emmenés par leurs syndicats ont démarré et soutenu un processus de changement qui a ouvert une nouvelle page de l’Histoire européenne », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES et du CRPE. « La soif de dignité et de justice au travail et pour une société démocratique peut être réprimée mais jamais vaincue. »