Bruxelles, 29/06/2012
Le Sommet européen, qui vient de se dérouler à Bruxelles, intervient dans un contexte économique extrêmement grave. Certes, des mesures d’urgence ont été prises pour soulager directement la pression exercée sur les dettes de l’Espagne et de l’Italie puisque le Mécanisme européen de stabilité (MES) devra soutenir les banques pour alléger la dette des États. Cependant, la CES doute que ces mesures soient à la hauteur des défis auxquels l’UE doit répondre pour regagner la confiance des travailleurs et des citoyens.
Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « Le Conseil européen a pris quelques mesures qui permettent de gagner un peu de temps mais de sérieux problèmes perdurent. Les banques seront peut-être sauvées, mais nous ne voyons rien qui puisse sauver les salaires, la protection sociale et les services publics. Le pacte pour la croissance ne prévoit rien de vraiment nouveau. A part une augmentation du capital de la Banque européenne d’investissements (BEI), il s’agit d’une utilisation améliorée des fonds européens et d’une mise en œuvre de programmes déjà existants. Rien ne nous permet, hélas, d’espérer que les plans d’austérité vont être stoppés. Ces plans, pourtant, ont été socialement désastreux et économiquement inefficaces. Des propositions pour une union bancaire, budgétaire et économique sont sur la table. La CES les étudiera en détail et demande, d’ores et déjà, à être consultée sur les développements qui affectent l’avenir des travailleurs et des citoyens. »