Bruxelles, 24/06/2009
Le rapport, intitulé « Pousses de reprise… du capitalisme casino », révèle de manière alarmante que les marchés financiers recommencent à spéculer sur une nouvelle bulle des matières premières, tirant ainsi les prix du pétrole et des matières premières vers le haut et l’économie vers le bas. Alors que la Banque centrale européenne (BCE) devrait fournir demain des centaines de milliards d’euros aux banques européennes dans le cadre d’un emprunt à un an, la CES appelle la BCE et les autres banques centrales à mettre en place les instruments permettant de garantir que les banques utiliseront ces liquidités pour des investissements productifs et pas pour la spéculation.
Les banques semblent faire la file pour réclamer à la BCE des centaines de milliards de prêts à un an. Cette énorme subvention accordée aux banques leur permettra d’emprunter à la BCE à un taux de 1,5% et de prêter à des taux de 4% (obligations d’Etat) ou 5% (prêts hypothécaires) ou même 8% (obligations de sociétés). Et en échange, on n’impose pas la moindre obligation aux banques. De plus, le risque est que les banques commencent en réalité à utiliser ces milliards d’euros pour les injecter dans des fonds spéculatifs de produits de base. Il faut un assouplissement quantitatif pour lutter contre le spectre de la déflation. Mais est-ce vraiment le meilleur moyen d’y parvenir ?
Selon John Monks, Secrétaire général de la CES: « Les positions de la CES en la matière ont toujours été claires: nous avons demandé de l’argent public pour soutenir l’investissement public et pas des « repas gratuits » pour les banques qui collaborent avec les spéculateurs. »
Voir la note de discussion de la CES 2009/03 sur les « Pousses de reprise … du capitalisme casino » (disponible en anglais seuelement).