En réponse au paquet d'automne publié aujourd'hui par la Commission européenne, le secrétaire confédéral de la CES, Ludovic Voet, a déclaré : " La majorité des travailleurs ne reconnaîtra pas le tableau idyllique de l'économie européenne aujourd'hui :
"La majorité des travailleurs ne reconnaîtra pas le tableau rose de l'économie européenne d'aujourd'hui. Certains indicateurs économiques pointent dans la bonne direction mais ne reflètent pas la réalité sur le terrain.
"Les chiffres de l'emploi semblent positifs sur le papier, mais ils sont freinés par une explosion du travail précaire, mal rémunéré, dans des conditions épouvantables et avec peu de droits.
"Pendant ce temps, la Commission prévoit de mettre fin l'année prochaine au seul programme qui stimule l'investissement en Europe à l'heure actuelle, à savoir le mécanisme de relance et de résilience. C'est une erreur à un moment où la productivité stagne parce que le secteur privé n'investit pas dans ses propres entreprises alors qu'il a récemment enregistré des bénéfices records.
"Les projets de budget montrent que les finances publiques vont être renflouées une fois de plus en frappant les travailleurs par des coupes dans les retraites, la protection sociale et les services publics.
"Ce dont les travailleurs ont besoin, c'est d'une Commission désireuse de créer des emplois de qualité par le biais d'un mécanisme d'investissement permanent et de veiller à ce que les riches entreprises réinvestissent leurs bénéfices et paient une part équitable de l'impôt.
"En fin de compte, le lancement de la feuille de route et de la loi sur les emplois de qualité ainsi que du plan d'action sur le pilier européen des droits sociaux montrera si l'analyse de la Commission et sa reconnaissance des défis auxquels sont confrontés les travailleurs sont plus que des promesses. Ce sera le véritable test pour les travailleurs européens et pour la CES.
