Ce 18 décembre, Journée internationale des migrants, les syndicats européens :
- S’engagent à contribuer à l’inclusion et à l’intégration des réfugiés dans la société, particulièrement sur les lieux de travail ;
- Appellent à un investissement accru dans les services publics afin de répondre aux besoins des réfugiés et des communautés locales ;
- Encouragent la Commission européenne dans ses efforts visant à développer des politiques d’asile effectives partout en Europe et soulignent que des politiques crédibles sont également nécessaires en matière de migration légale et d’inclusion ;
- Demandent avec insistance que tous les États membres de l’UE fassent preuve de solidarité et de responsabilité en accueillant et réinstallant les réfugiés et ouvrent le débat sur la révision des règlements de Dublin ;
- Constatent la valeur de la négociation collective pour parvenir à des accords entre employeurs et travailleurs pour l’intégration des réfugiés dans le monde du travail et rassurer les travailleurs locaux quant au fait que leurs salaires et leurs conditions de travail n’en seront pas affectés.
La Confédération européenne des syndicats (CES) organise une conférence à Zagreb, Croatie, à l’occasion de la Journée internationale des migrants pour mettre l’accent et discuter d’une réponse concrète et humanitaire à la crise des réfugiés : https://www.facebook.com/events/1659386104349001/
« Des centaines de milliers de personnes désespérées risquent leur vie pour atteindre l’Europe », a déclaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Cette crise humanitaire appelle une réponse humanitaire. L’Europe ne peut repousser ces personnes à la mer, vers des zones de guerre ou des camps sans aucune perspective de travail ou d’éducation. »
« L’intégration des réfugiés est la seule solution : il faut les inclure dans la société et sur le marché du travail partout où c’est possible. Cela implique d’investir dans des services publics supplémentaires et de renforcer les mesures pour garantir un salaire égal pour un travail de même valeur. Il faut aussi empêcher les employeurs sans scrupules de créer des problèmes en exploitant les réfugiés pour faire baisser les salaires. »
Les syndicats européens ont établi quelque 1000 points de contact partout en Europe pour venir en aide aux migrants en matière d’enregistrement, de permis de travail, d’éducation et d’autres questions pratiques. Ils travaillent maintenant ensemble à travers le réseau « UnionMigrantNet » créé avec le soutien de la CES.
Les syndicats sont en première ligne de l’inclusion et de l’intégration des réfugiés – et de la défense de leurs droits – sur les lieux de travail et sont déterminés à œuvrer en faveur des arrangements les plus équitables possibles pour les travailleurs locaux et les réfugiés.
« Solidarité est peut-être un slogan syndical galvaudé », ajoute Luca Visentini, « mais, face à l’arrivée de centaines de milliers de réfugiés en Europe, solidarité est le mot qui convient le mieux pour décrire ce dont nous avons besoin pour préserver la dignité humaine et éviter de graves conflits. »