La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle les représentants de l’Union européenne à défendre les droits syndicaux lors de leur rencontre d’aujourd’hui avec des membres du gouvernement kazakh à Astana.
Dans une lettre à la Haute Représentante de l’UE, Federica Mogherini, le Secrétaire général de la CES, Luca Visentini, et la Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI), Sharan Burrow, condamnent l’arrestation et les interrogatoires de syndicalistes ainsi que les manœuvres visant à supprimer l’enregistrement de syndicats au Kazakhstan. L’Organisation internationale du travail a déjà, à plusieurs reprises, plaidé auprès de ministres kazakhs pour qu’ils abrogent la loi qui limite les activités syndicales.
La CES et la CSI demandent que, lors du Comité de coopération UE-Kazakhstan qui se réunit aujourd’hui, l’UE réclame la relaxe immédiate des syndicalistes emprisonnés, la suspension de la loi relative aux syndicats et l’arrêt de la procédure de radiation de la Confédération des syndicats indépendants du Kazakhstan et de ses affiliés.
« La détention, les intimidations et les interrogatoires arbitraires de syndicalistes par la police en raison de leurs activités syndicales constituent un sérieux obstacle à l’exercice des droits syndicaux », a déclaré Luca Visentini. « Nous demandons avec insistance à l’UE de soulever ces questions à la réunion du Comité de coopération UE-Kazakhstan et d’exiger du gouvernement kazakh qu’il garantisse le plein respect du droit à la liberté d’association ».