Les syndicats en Europe et en Amérique latine s’unissent pour exiger des avantages réels en faveur des travailleurs dans tout futur accord d’association bi-régional entre l’UE et Mercosur.
Cette semaine, les deux blocs entameront des négociations destinées à ouvrir l’accès de leurs biens, services, investissements et appels d’offres publics à leurs marchés respectifs. De précédentes négociations avaient été interrompues en 2012 en raison de désaccords.
La Confédération européenne des syndicats (CES) et le Comité de coordination des syndicats du cône sud (CCSCS) – l’organisation des syndicats des pays faisant partie du Marché commun du sud (Mercosur) – demandent que la reprise des négociations mène à un accord qui ne se limite pas au seul libre-échange mais englobe également droits de l’homme, emplois décents, développement durable et valeurs démocratiques.
La CES et le CCSCS ont également demandé que la nouvelle phase des négociations soit plus transparente et fasse l’objet d’une vraie consultation avec les partenaires sociaux et la société civile tout en assurant une information exacte à destination du public.
« La CES et les syndicats des pays du Mercosur représentent des millions de travailleurs », a déclaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES. « Nous devons savoir ce qu’il se passe durant d’aussi importantes négociations qui pourraient affecter les conditions de vie des membres que nous représentons. »
« Nous appelons l’UE et les gouvernements du Mercosur à regarder au-delà du libre-échange et à créer un véritable partenariat économique, non pas basé sur la concurrence mais sur la coopération. Nous voulons un accord qui s’attaque aux asymétries économiques entre les deux blocs et non un accord qui les aggrave. »
Et il ajoute : « Le commerce est une composante importante de notre relation avec l’Amérique latine mais ce n’est pas la seule. L’UE doit renforcer sa coopération régionale portant sur différentes problématiques et notamment les aspects sociaux. La ratification et la mise en œuvre des conventions de l’OIT devraient être le point de départ de toute négociation commerciale ».