Les dirigeants syndicaux demandent d'importants investissements pour stimuler la relance et l'emploi

Dublin, 05/06/2013

Le Secrétaire général du Congrès irlandais des syndicats (ICTU), David Begg, et la Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Bernadette Ségol, ont conjointement demandé que la priorité soit donnée à un nouveau plan de relance européen privilégiant la création d’emplois et la promotion du modèle social européen.

Cet appel conjoint intervient en prélude à la conférence de mi-mandat de la CES des 5 et 6 juin à Dublin qui aura pour thème « Europe sociale, l’heure de vérité » et présentera des politiques alternatives concrètes visant à relancer la croissance, combattre le chômage et construire une Europe plus juste.

Prenant la parole avant la conférence, David Begg a déclaré : « La conférence de la CES des 5 et 6 juin constitue une occasion unique pour les syndicats européens de faire preuve de cohérence et de proposer des alternatives concrètes aux politiques destructrices actuellement imposées par diktat.

La confiance dans la valeur même du projet européen a été ébranlée ces dernières années – notamment parmi les syndicats – parce que nous avons vu le modèle social européen sapé et affaibli.

Cela se traduit par une baisse des conditions de vie, des normes d’emploi inférieures et une moindre protection sociale pour des millions de citoyens européens.

Si l’on veut garantir l’avenir de l’Europe, il faut garantir l’avenir du modèle social européen.

Nous avons besoin d’un nouveau plan de relance européen qui place au cœur des priorités politiques la création d’emplois décents et de qualité et la lutte contre le chômage des jeunes pour inciter notre jeunesse à rester chez nous. Il s’agit avant tout de donner l’espoir d’un avenir meilleur à des millions de personnes en Europe. »

Bernadette Ségol a ajouté : « Ces dernières années, nous n’avons constaté aucun mouvement en faveur de l’Europe sociale. Nous assistons au contraire à des initiatives pour libéraliser, déréglementer et inciter les travailleurs à entrer dans une concurrence à la baisse sur les salaires et les conditions de travail.

Un an à peine avant les prochaines élections européennes, et face au sentiment anti-UE qui grandit parmi ses citoyens, c’est l’heure de vérité pour l’Union européenne et l’Europe sociale.

La rhétorique creuse des dirigeants européens soutenant qu’il faut voir au-delà de l’austérité et stimuler une croissance et des emplois nouveaux ne convaincra pas les citoyens tant que les politiques réelles continuent à promouvoir des ‘réformes structurelles ‘ qui affaiblissent la dimension sociale de notre économie.

L’Europe sociale doit être au cœur des décisions économiques.
L’Europe sociale n’est pas un accessoire facultatif de la gouvernance économique, l’Europe sociale fait partie intégrante de la gouvernance économique.

Nous avons toujours soutenu le projet européen, essentiellement parce qu’il ne visait pas seulement l’intégration économique mais devait également favoriser le progrès social et le plein emploi. Nous restons convaincus du potentiel de l’Union européenne en tant que projet méritant qu’on s’y investisse mais un changement de cap et un plan majeur d’investissement sont nécessaires pour rétablir une croissance durable si nous voulons que l’Europe sociale devienne réalité. Sans un tel changement, le soutien de la CES ne peut être considéré comme acquis. »

- Les informations sur la conférence sont disponibles sur http://www.etuc.org/a/11226

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Ouverture de la conférence

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Conférence de presse

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