Bruxelles, 05/04/2003
Plus de 1,6 millions de personnes ont répondu à l'appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) et de ses affiliés. Dans de nombreuses villes européennes, les manifestants ont réclamé un changement de politique et davantage de justice sociale. Rome a réuni un million de personnes contre la politique des retraites du gouvernement Berlusconi. En Allemagne, ce sont 500 000 personnes qui ont défilé pour demander des lendemains meilleurs. Les syndicats français ont déployé des activités sur tout l'hexagone. Les pays d'Europe centrale et orientale (Slovénie, Hongrie, Pologne) ont également suivi le mouvement en organisant des actions diverses (conférences, rassemblements).
Ces journées d'action européennes ont été l'élément central d'une campagne, dans le cadre de laquelle la CES veut mettre en lumière des alternatives concrètes pour une Europe plus sociale. Les syndicats reconnaissent le besoin de réformes en Europe. Des réformes politiques. Cependant ces réformes ne peuvent se faire aux dépens des individus mais avec eux. La CES est prête pour un partenariat dans le changement, comme elle l'a rappelé à la présidence irlandaise lors du Sommet de Printemps de la fin du mois de mars. Les réformes ne doivent pas signifier la destruction des droits des travailleurs. Le partenariat social doit être renforcé afin de donner une chance aux individus de mettre en place des structures de changement social et économique. L'Europe ne doit pas seulement répondre à la pression de la compétitivité. L'Europe peut également être une réponse à la globalisation. C'est pourquoi nous avons besoin d'un traité constitutionnel qui permette d'avoir une meilleure structure pour l'action politique.
Nous avons également besoin d'un Parlement européen fort s'engageant pour des valeurs sociales. La CES appelle par conséquent les citoyen(ne)s européen(ne)s à participer massivement à ces élections. C'est à cette condition que l'on réalisera l'unité d'une Europe élargie, plus sociale et plus juste.
« Le week end dernier, nous avons clairement démontré que nous voulons une Europe plus sociale et que cela nécessite une nouvelle orientation politique », a déclaré Reiner Hoffman, secrétaire général adjoint de la CES.