Bruxelles, 15/06/2010
Suite à l’étude commandée par la CES « Le changement climatique, les nouvelles politiques industrielles et les sortie de crise », une nouvelle brochure sur le sujet a été présentée lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce 15 juin. Joël Decaillon, Secrétaire Général adjoint de la CES, y a résumé les propositions qu’y formule la CES. Il est urgent que l’Union Européenne :
- définisse des politiques industrielles européennes coordonnées
- favorise des initiatives globales coordonnées en matière de recherche et développement et le partage des connaissances scientifiques
- développe et diffuse les technologies vertes à l’échelle mondiale en s’aidant de politiques de transferts technologiques et de règles régissant la propriété intellectuelle équilibrées, qui prennent en compte à la fois ces besoins et les objectifs sociaux et économiques de ceux qui financent la R&D.
- crée une agence européenne chargée de fixer les benchmarks et la traçabilité carbone généralisée à l’ensemble des produits, agence ouverte aux partenaires sociaux
- mette en place un instrument (coordonnant notamment les instruments existants tels que les conseils sectoriels) permettant d’assurer l’anticipation des transitions socio-économiques et renforçant le dialogue entre les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, tout en s’attelant aux défis des restructurations industrielles auxquels sont confrontés les nouveaux Etats membres.
- mobilise et renforce les ressources existantes pour les politiques climatiques, notamment celles de la Banque européenne d’investissements et des fonds structurels ;
- réforme son système de gouvernance des fonds utilisés pour lutter contre le changement climatique, notamment en faisant du respect des principes sociaux et environnementaux une obligation préalable à l’obtention de financements de projet ;
- utilise de nouvelles sources de financement innovantes, telles qu’une taxe sur les transactions financières.
La Commission européenne déclare elle-même dans son communiqué du 26 mai que « partout dans le monde, les Etats reconnaissent le potentiel d’une croissance à faible intensité de carbone et respectueuse de l’environnement en matière de création d’emplois durables et de renforcement de la sécurité énergétique ».
L’heure doit donc être à la mobilisation des moyens pour mettre en place cette stratégie qui pourra aussi contribuer à gérer la crise actuelle.
En outre, cette stratégie ne sera une véritable stratégie de développement que si les conditions d’une transition juste sont rencontrées, à savoir des initiatives et conseils intersectoriels ainsi que dans tous les secteurs clé, incluant les partenaires sociaux, dédiés à la gestion de la transition vers une économie bas carbone :
- choix concertés de Recherche et Développement prioritaires,
- choix concertés d’investissements dans les technologies bas carbone,
- mise en place de compétences et stratégies de formation adaptés, bien conçus et dispensés au bon moment grâce au dialogue social et à l’anticipation des besoins afin que les emplois verts créés soient aussi des emplois de qualité.
La CES demande donc au Conseil européen des 17-18 juin de prendre pleinement en considération ces propositions et besoins sociaux et de contribuer à construire une Europe solidaire au travers d’une stratégie de développement.
Liens vers la brochure: http://www.etuc.org/a/6789