Bruxelles, 17/06/2011
La CES demande que les ministres des finances écoutent la voix des travailleurs et arrêtent d’utiliser l’Europe pour réduire les salaires, les aides sociales et les services publics. La CES exige un changement de cap immédiat en faveur d’une Europe sociale. La gouvernance économique doit faire place à une gouvernance équitable et solidaire.
Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES a déclaré : « Nous ne devons pas faire l’erreur de nous tromper de crise. Ce ne sont pas les travailleurs mais bien la dérégulation financière et la spéculation qui ont provoqué cette crise. Les propositions de l’UE pour en sortir portent surtout sur des réductions des salaires, des dépenses sociales et des investissements publics. Nous rejetons la gouvernance de l’austérité. C’est là le message que nous adressons aux ministres des finances mais également au Parlement européen et au Conseil européen qui adopteront le paquet sur la gouvernance économique respectivement les 23 et 24 juin. »
Une autre approche est possible. Gouverner l’Europe signifie renforcer et non détruire notre modèle de négociation, de protection sociale et de services publics. L’UE doit agir pour assurer une relance forte et durable. La CES demande :
- Le respect total de l’autonomie des négociations collectives ;
- Des emplois stables et des salaires décents pour la protection et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
- Une taxe sur les transactions financières (TTF) pour freiner la spéculation financière et renforcer nos systèmes de protection sociale ;
- Des euro-obligations pour mettre fin aux attaques des marchés financiers envers les membres vulnérables de la zone euro et pour financer un plan de relance européen;
- Une politique industrielle en vue de développer l’économie bas carbone de demain ;
- Une harmonisation de l’assiette fiscale avec un taux d’imposition minimum pour les entreprises.