Bruxelles, 11/12/2012
Le fossé entre d’une part, les niveaux de réduction des émissions recommandés par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et, d’autre part, les engagements souscrits demeure extrêmement préoccupant. Alors qu’un effort global de réduction des émissions de l’ordre de 50% est requis pour 2050 afin de confiner le réchauffement en deçà de deux degrés Celsius, les promesses actuellement enregistrées nous emmèneraient inexorablement vers un réchauffement de l’ordre de quatre degrés.
En termes de financement, le décalage entre les besoins des pays en développement et les engagements des gouvernements des pays développés est frappant. En peine d’atteindre l’objectif de fournir 30 milliards de $ nouveaux et additionnels sur la période 2010-12, les pays développés ont refusé de souscrire à des objectifs intermédiaires concrétisant leur promesse de mobiliser 100 milliards de $ par an en 2020.
Bien que certaines avancées aient été enregistrées à Doha, les réponses actuelles sont donc dramatiquement insuffisantes pour amorcer une transition juste vers une économie durable et faible en carbone.
Les Nations Unies demeurent cependant le seul cadre en mesure d’organiser un processus multilatéral de lutte contre les changements climatiques. Le calendrier de ce processus est maintenant clair : 2015 est désormais la date butoir à laquelle le nouvel accord mondial légalement contraignant doit être approuvé. La CES exhorte les gouvernements à d’ores et déjà augmenter significativement l’ambition de leurs politiques domestiques et espère qu’ils délaisseront les stratégies égoïstes à courte vue et placeront le bien commun et la transition juste au cœur de leurs travaux.