Demain, les États membres de l’UE discuteront de la Directive relative à des conditions de travail transparentes et prévisibles lors d’une réunion décisive du Coreper qui déterminera la position du Conseil dans les négociations en trilogue.
Les États membres doivent respecter la large majorité qui s’est dégagée au Parlement et arrêter de réclamer un minimum de 20 heures de travail par semaine pour l’application de la directive. Le recours abusif à la flexibilité porte atteinte à tous les droits européens en matière d’emploi. Il est donc impératif qu’à cette réunion les États membres autorisent l’UE à prendre les mesures nécessaires pour remédier aux lacunes constatées et ainsi améliorer les conditions de travail des travailleurs européens.
La Confédération européenne des syndicats (CES) insiste pour que les États membres agissent comme il convient et appliquent la directive aux travailleurs les plus vulnérables, indépendamment de la durée du travail ou du secteur concerné.
« Il serait inacceptable que les travailleurs sous contrat zéro heure ou à temps partiel soient exclus de la protection » a déclaré Esther Lynch, Secrétaire confédérale de la CES. « La directive n’aurait aucune crédibilité si des groupes de travailleurs qui ont le plus besoin de protection en sont finalement privés. De même, rien ne justifie l’exclusion de travailleurs du secteur public, des services d’urgence, des forces armées, de la police ou encore des marins. »
La CES exige qu’il soit mis fin à l’exploitation des travailleurs sous contrat zéro heure ou à temps partiel en empêchant des employeurs sans scrupule d’imposer des conditions de flexibilité abusives. Et Esther Lynch d’ajouter : « Les travaux par équipe annulés en dernière minute doivent être payés et le texte final doit inclure le droit pour les travailleurs à un contrat reconnaissant et garantissant leur schéma de travail réel ».