Deux dirigeants syndicaux biélorusses emprisonnés par le régime autoritaire du pays pour avoir défendu les intérêts des travailleurs ont finalement été libérés. La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle maintenant l'UE à obtenir la libération des 20 autres personnes encore derrière les barreaux.
Aliaksandr Yarashuk, président du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP), et Hennadz Fiadynitch, ancien président du Syndicat des travailleurs de l'industrie radiophonique et électronique de Biélorussie (REP), font partie des 52 prisonniers politiques libérés cette semaine.
M. Yarashuk faisait partie des plus de 30 dirigeants syndicaux qui ont été détenus dans le cadre d'une campagne de répression des activités des syndicats indépendants, qui a abouti à la dissolution du BKDP et de quatre de ses syndicats affiliés, car les syndicalistes défendaient les droits démocratiques, les libertés et les intérêts des travailleurs. Il a été arrêté au printemps 2022 et condamné à quatre ans de prison.
Fiadynitch a été harcelé pendant des années par les services de sécurité du KGB du Belarus pour avoir mené des activités syndicales légitimes, avant d'être condamné en 2023 à neuf ans de prison.
Le régime de Lukashenko a effectivement interdit le syndicalisme indépendant dans le pays. La CES n'a cessé d'insister auprès de l'Union européenne pour qu'elle fasse davantage pour obtenir leur libération et mettre fin aux violations des droits et libertés des travailleurs.
Esther Lynch, secrétaire générale de la CES, a déclaré :
"La libération d'Aliaksandr et d'Hennadz est une raison de se réjouir pour tous ceux qui croient aux droits de l'homme et au rôle central que jouent les syndicats pour les faire respecter dans le monde entier.
"Je rends hommage à la bravoure d'Aliaksandr et d'Hennadz, qui ont courageusement défendu les intérêts des travailleurs face à la persécution brutale d'un régime autoritaire.
"Aliaksandr et Hennadz n'auraient jamais dû être emprisonnés - le syndicalisme n'est pas un crime. Pourtant, plus de 20 dirigeants et militants syndicaux sont toujours derrière les barreaux au Belarus. L'Union européenne doit maintenant saisir cette occasion pour obtenir leur libération.
"Des syndicats indépendants, un véritable dialogue social et des négociations collectives sont les piliers de toute démocratie et seront essentiels à la construction d'un avenir démocratique et européen pour la Biélorussie.
