Bruxelles, 27/10/2010
John Monks, Secrétaire général de la CES, a déclaré : « Nous sommes en désaccord total avec l’analyse qui prévaut au sein de l’UE que l’austérité est la bonne voie pour la relance. En fait, elle pourrait mener à la ruine. Il y a deux ans, les gouvernements de l’UE ont stimulé leurs économies. Mais on entend maintenant le bruit caractéristique d’un brutal passage en marche arrière tandis qu’ils en reviennent à l’orthodoxie financière. Tout le monde s’est engagé dans les réductions, même les salaires réels et les pensions diminuent et cela entraîne une diminution de la demande pour les biens et services. Il s’agit là d’une politique économique procyclique qui risque de conduire à une profonde récession ».
En plus de l’austérité, les projets de gouvernance économique de l’UE sont sévères et punitifs d’une part, mais, d’autre part, peu convaincants et même un peu incroyables. Même compte tenu de l’assouplissement proposé par la France et l’Allemagne, il est difficile de croire que l’Europe puisse d’une manière ou d’une autre condamner un état membre à une amende sans provoquer une crise au sein de l’UE. Si la gouvernance économique signifie seulement sanctions automatiques, cela ne marchera pas.
Après la réussite de la Journée d’Action du 29 septembre, la CES et ses affiliés continueront en l’intensifiant leur campagne contre l’austérité. La prochaine étape consistera en un certain nombre d’activités dans toute l’Europe le 15 décembre à la veille du Conseil européen.
Le Pacte pour le marché unique (Single Market Act) sera également au programme de l’UE cette semaine. La CES continue ses efforts en faveur d’un Protocole de progrès social et d’une révision de la Directive sur les travailleurs détachés afin de neutraliser les effets négatifs des récents arrêts de la Cour de justice européenne sur les droits fondamentaux des travailleurs.
- La Confédération européenne des syndicats poursuit la protestation contre l’austérité