Bruxelles, 23/05/2013
Après huit années de discussion, les dirigeants européens sont arrivés à un accord de principe sur l’échange automatique d’informations fiscales. C’est un pas en avant quoiqu’aucune mesure concrète n’ait été prise pour s’attaquer à la fraude et à l’évasion fiscale en Europe. La concurrence fiscale entre les entreprises n’a pas été abordée non plus.
« Les décisions du Sommet européen illustrent l’absence persistante d’approche coordonnée concrète et efficace de la part de l’UE en matière de politique fiscale. La lutte contre la fraude et l’évasion fiscales doit aller de pair avec l’arrêt de la concurrence fiscale à la baisse entre les États membres », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES.
Les résultats au niveau de la politique énergétique sont également médiocres. La CES souligne en particulier la nécessité de lier les objectifs pour 2030 portant sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la réduction des émissions aux investissements directs qui font toujours défaut.
« Le Sommet n’a pas débouché sur un cadre "énergie " pour garantir la compétitivité à long terme de l’Europe alors que l’austérité et l’indécision politique actuelles constituent un danger bien plus grand pour la compétitivité industrielle européenne. Cette politique stratégique exige plus d’Europe et une Europe positive », a ajouté Bernadette Ségol.
La CES encourage le Conseil européen à trouver des solutions concrètes au problème urgent du chômage des jeunes.