Bruxelles, 21/10/2011
“Le Conseil européen doit trouver des solutions qui servent avant tout les gens et les emplois, et pas les nantis et les banques. Je trouve qu’il est scandaleux que les banques menacent à nouveau de cesser d’accorder des prêts à l’économie réelle, en particulier aux petites et moyennes entreprises, à un moment où elles doivent répondre à des demandes de capital conditionnel plus élevé (« higher contingency capital »). Il est vrai que les banques, en particulier lorsqu’elles sont grandes, doivent réduire leur bilan. Mais la réduction de l’endettement devrait bénéficier aux emplois et à la croissance, et non pas aux spéculateurs. Le Conseil et les autorités européennes de surveillance doivent intervenir dans les activités bancaires et s’assurer que la réduction des actifs vise la partie spéculative et pas les prêts de leurs portefeuilles.”
La CES est ouverte aux formes de solidarité économique telles que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui émet des titres ou garantit des prêts. Mais un nouveau train de renflouements des banques, au détriment des budgets publics, et en fin de compte des ménages, pourrait susciter à de vives réactions de l’opinion publique contre l’Europe, a affirmé Mme Ségol, en parlant des négociations sur un plan de sauvetage européen qui auront lieu lors du prochain Sommet. “Une fois de plus, nous nous demandons qui gouverne, les gouvernements élus démocratiquement ou les marchés financiers”, a déclaré Mme Ségol.
- Déclaration : http://www.etuc.org/a/9125
- Lettre de la CES: http://www.etuc.org/IMG/pdf/20102011_ECON_23_oct_2011FR.pdf