Commentant le rapport des 5 Présidents intitulé « Compléter l’Union économique et monétaire européenne », Bernadette Ségol, la Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), a déclaré:
« Il n’est pas question que les syndicats acceptent qu’un organe indépendant des partenaires sociaux donne son avis sur les négociations salariales. Ce serait ouvrir la porte à un conflit majeur. La fixation des salaires fait partie du rôle des partenaires sociaux. »
« Ce que la Commission européenne oublie de mentionner dans son communiqué de presse sur les autorités de la compétitivité, c’est que, en Belgique, comme dans d’autres pays, cette autorité relève des employeurs et des syndicats – il ne s’agit pas d’un organe séparé dispensant des conseils que les partenaires sociaux doivent suivre. »
Et d’ajouter : « Il est très révélateur de l’UE d’aujourd’hui que, 8 ans après une crise causée par le secteur financier, des conseils en matière de salaires des travailleurs soient considérés comme étant la solution alors que les rémunérations des dirigeants d’entreprise, les contrats zéro heure, l’évitement fiscal des multinationales ou le dumping social ne sont pas évoqués. Même si le rapport fait bien état de la dimension sociale de l’UEM, il ne contient pas une seule proposition d’action précise à ce sujet contrairement à la proposition très spécifique sur une soi-disant compétitivité. Ce n’est pas étonnant que les citoyens soient déçus, l’UE semble avoir perdu tout intérêt à leur égard. »