Commentant l’annulation par la Cour de cassation de Luxembourg de l’arrêt rendu à l’encontre du lanceur d’alerte Antoine Deltour à l’origine de l’affaire « LuxLeaks », la Confédération européenne des syndicats (CES) a plaidé en faveur d’une meilleure protection des lanceurs d’alerte pour l’ensemble de l’UE.
« Les gens devraient pouvoir dénoncer des actes répréhensibles sans crainte de punition », a déclaré Esther Lynch, Secrétaire confédérale de la CES. « L’annulation de la condamnation d’Antoine Delcour est une bonne nouvelle et il n’aurait d’ailleurs jamais dû être poursuivi. »
« Une protection juridique des lanceurs d’alerte est nécessaire à l’échelle européenne pour remplacer l’actuel ensemble disparate de mesures de protection au coup par coup qui expose les lanceurs d’alerte au risque de la perte de leur emploi, de leurs moyens d’existence voire de leur liberté. La CES réclame une directive européenne destinée à protéger les personnes qui signalent des méfaits. »
Bien que la Cour luxembourgeoise ait infirmé le verdict à l’encontre d’Antoine Delcour, celui-ci a souffert de sa condamnation initiale à 15 mois de prison. Elle a également confirmé l’amende imposée à son collègue Raphael Halet en la diminuant toutefois à 1.000 €. Selon le communiqué de la Cour (http://www.justice.public.lu/fr/actualites/2018/01/cassation-luxleaks/index.html), leur calvaire n’est pourtant pas terminé.
Pour davantage d’informations à propos du soutien apporté par la CES aux lanceurs d’alerte, voir https://www.etuc.org/fr/presse/whistleblowerprotectioneu#.WldokjciHIU