Partout en Europe, les syndicats appellent à l’action pour combattre des taux d’inflation astronomiques qui font que les prix de l’alimentation et de l’énergie sont bien au-delà de ce que beaucoup de travailleurs peuvent se permettre.
En Tchéquie par exemple, les syndicats membres de la fédération ČMKOS se sont unis afin de mobiliser leurs membres pour répondre à la grave situation économique actuelle et à ses conséquences sociales. Le taux d’inflation, 17,3% en juillet, est l’un des plus élevés de l’UE. « Il est impossible de continuer à ignorer les circonstances difficiles des familles, des employés, des retraités, des personnes isolées ainsi que des entrepreneurs », explique ČMKOS. Un rassemblement a eu lieu le 5 septembre à Prague « pour dire ensemble que la chute vertigineuse des revenus réels est inacceptable et que nous voulons vivre dans la dignité par un travail honnête. »
En Italie également, l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité menace l’économie nationale, mettant en péril les revenus des ménages et la survie de nombreuses entreprises. « Les interventions d’urgence de ces derniers mois ont été positives mais insuffisantes », a déclaré le Secrétaire général de la CISL Luigi Sbarra. « Le gouvernement devrait urgemment introduire de nouvelles mesures afin de soutenir les travailleurs et les retraités, les familles et les entreprises. Nous avons besoin d’aides immédiates et de nouvelles solutions s’accompagnant de contrôles stricts des spéculateurs et de limites du coût d’importation du gaz en Europe mais aussi d’un plafond social du coût national de l’électricité. Il faut en même temps que le prix de l’énergie produite à travers des sources renouvelables soit dissocié de celui du gaz afin d’encourager la production d’énergie verte. »
Plus de 1.500 syndicalistes espagnols se sont rassemblés à Madrid pour appuyer les revendications de la CC.OO et de l’UGT en faveur d’une augmentation des salaires pour contrer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des travailleurs.