VASAS, le syndicat hongrois des travailleurs de la métallurgie est arrivé à un accord avec la direction de Mercedes pour maintenir les salaires et la sécurité d’emploi des travailleurs durant le confinement dû au Covid-19 malgré l’arrêt de la production fin mars.
Plus de 4.000 travailleurs ont été affectés par la fermeture de l’usine de Kecskemét. La société a également accepté de ne pas appliquer le décret gouvernemental autorisant les employeurs à répartir les heures de travail de manière unilatérale pendant une période de 24 mois.
Cela signifie que l’usine peut reprendre ses activités sans réduction de personnel pour le moment en maintenant les salaires de base fixés par convention collective fin 2018. On s’attend par contre à des licenciements massifs dans d’autres entreprises de l’importante industrie de l’automobile de Hongrie. En mars, quelque 60.000 travailleurs ont été mis au chômage dans le secteur et entre 90.000 et 100.000 autres devraient suivre. « En ces temps difficiles, il est rassurant de constater que la négociation collective a débouché sur des résultats positifs et offre une perspective aux travailleurs de Mercedes en Hongrie » s’est réjoui Luc Triangle d’industriAll Europe qui a soutenu son affilié hongrois.
Les syndicats ont par ailleurs condamné le décret du gouvernement modifiant la loi dite « loi de l’esclavage » imposée sans consultation et donnant aux employeurs encore plus de flexibilité pour décider des horaires de travail. Selon le vice-président de VASAS, le gouvernement essaie de faire payer l’intégralité du coût de la pandémie par les travailleurs.