La Confédération européenne des syndicats (CES) a été créée en 1973 afin de défendre les intérêts des travailleurs au niveau européen et de les représenter devant les organes de l’Union européenne (UE).
Le processus d’intégration européenne, avec l’euro, la Constitution européenne et l’incidence grandissante de la législation européenne sur la vie de tous les jours, a changé le cadre d’action des syndicats. Pour défendre leurs membres et négocier en leur nom efficacement au niveau national, ils doivent coordonner leurs activités et leurs politiques sur le plan européen. Pour influencer l’économie et la société au sens large, ils se doivent de parler d’une même voix et d’agir de concert au niveau européen. C’est la raison d’être de la CES.
L’objectif de la CES : établir une UE avec une dimension sociale forte garantissant le bien-être de l’ensemble de ses citoyens. Attachée au développement d’un mouvement syndical européen unifié, la CES avait déjà accueilli de nombreux syndicats membres des pays d’Europe centrale et orientale avant même l’élargissement de l’UE de mai 2004.
À l’heure actuelle, la CES regroupe 85 organisations membres de 36 pays européens, ainsi que 10 fédérations syndicales européennes, soit plus de 60 millions de membres, ainsi que des organisations ayant un statut d’observateur en Macédoine, en Serbie, et en Bosnie et Herzégovine. D’autres structures syndicales telles que EUROCADRES (Conseil des cadres européens) et la EFREP/FERPA (Fédération européenne des retraités et personnes âgées) opèrent sous l’égide de la CES. En outre, la CES coordonne les activités des 44 CSIR (Conseils syndicaux interrégionaux), qui organisent la coopération syndicale au niveau transfrontalier.
La CES est un des partenaires sociaux européens et est reconnue par l’Union européenne, par le Conseil de l’Europe et par l’Association européenne de libre-échange (AELE) en tant qu’unique organisation syndicale interprofessionnelle représentative au niveau européen.