Les Recommandations par pays de la Commission européenne pour l’année 2015, publiées aujourd’hui, révèlent une plus grande flexibilité en matière de déficits budgétaires mais elles freinent la croissance en ignorant la nécessité d’augmenter les salaires, souligne la Confédération européenne des syndicats (CES).
« L’absence de nouvelles procédures de déficit excessif contre un pays est un signe positif de flexibilité accrue de la nouvelle Commission européenne » a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES « tout comme les références à l’amélioration de la garde des enfants et des soins de santé. Mais où est la reconnaissance de la nécessité d’augmenter les salaires dans des pays tels que la Pologne, l’Allemagne et le Royaume-Uni ? »
« La Commission continue de négliger le fait que, dans vingt-trois Etats membres, les salaires accusent un retard par rapport à la productivité. La Commission ne parvient pas à identifier, ou à réagir à, la redistribution des salaires vers les bénéfices. L’Europe a besoin d’une augmentation des salaires pour des raisons d’équité et pour augmenter la demande, surtout en renforçant la négociation collective. »
« Le défi pour l’Europe n’est pas seulement de créer davantage d’emplois, mais d’échapper aux emplois précaires. Les contrats “zéro heure”, les emplois temporaires, les emplois à temps partiel et autres emplois précaires créent une génération de travailleurs à faible revenu. »
La CES accueille avec satisfaction les engagements en faveur d’une plus grande participation des employeurs et des syndicats aux politiques économiques.