Les travailleurs handicapés ne peuvent pas compter sur la bonne volonté des patrons

Les personnes handicapées continueront d'être désavantagées au travail et touchées de manière disproportionnée par la pauvreté si la Commission européenne ne transforme pas ses lignes directrices pour les employeurs en règles, affirment les syndicats à l'approche de la Journée internationale des droits des personnes handicapées (3 décembre).

LES DONNÉES de l'UE montrent que 51 % des personnes handicapées ont un emploi, contre 75 % pour la population totale, et que 29 % d'entre elles sont menacées de pauvreté, contre 18 % pour la population totale.

La Commission européenne a publié une "stratégie pour les droits des personnes handicapées", qui comprend un ensemble de mesures visant à améliorer la situation des personnes handicapées sur le marché du travail. Il s'agit notamment d'initiatives en faveur d'aménagements raisonnables sur le lieu de travail et d'une modification des pratiques d'embauche.

Cependant, les mesures positives du plan ne sont que des lignes directrices et dépendent donc de la bonne volonté des employeurs. La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle l'UE à présenter des initiatives contraignantes pour améliorer les conditions de travail et de vie des personnes handicapées :

  • Garantir des aménagements raisonnables sur le lieu de travail
  • Maintenir les personnes handicapées dans l'emploi et prévenir les handicaps associés aux maladies chroniques ;
  • Modèles d'emploi alternatifs pour les personnes handicapées ;
  • Assurer la compatibilité des salaires et des droits liés au handicap ;
  • Soutenir la mobilité en garantissant la continuité des droits des personnes handicapées qui se déplacent pour travailler dans un autre pays de l'UE.


Tea Jarc, secrétaire confédérale de la CES, a déclaré :

"Les obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées dans le monde du travail signifient qu'elles vivent de manière disproportionnée dans la pauvreté. Cette situation est clairement inacceptable et ne peut donc pas être laissée à la bonne volonté des employeurs individuels pour la résoudre.

À l'heure où les représentants des employeurs ont qualifié l' égalité salariale pour les femmes de "fardeau", nous savons que les organisations et les entreprises ne procéderont pas aux changements nécessaires si elles n'y sont pas légalement obligées.

"C'est pourquoi les syndicats demandent à la Commission de transformer ses lignes directrices pour les employeurs en obligations contraignantes. Les droits des personnes handicapées ne peuvent continuer à être une option facultative et l'Europe ne peut se permettre de laisser un énorme réservoir de talents inexploité alors qu'elle est confrontée à une pénurie durable de main-d'œuvre".

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Publié le02.12.2025
Communiqué de presse