Bruxelles, 03/06/2005
Après le rejet de la Constitution par la France et les Pays-Bas, tous les regards sont tournés vers Bruxelles pour voir ce que les décideurs européens peuvent faire pour restaurer la confiance des citoyens. La première étape doit être de montrer qu'ils sont à l'écoute de leur demande d'une Europe sociale plus forte.
« La CES est très déçue que le Conseil de l'Emploi de cette semaine n'ait pas eu le courage d'approuver la proposition de compromis pour la révision de la directive sur le temps de travail acceptée par le Parlement européen (PE) » a déclaré John Monks, Secrétaire général de la CES. La CES aurait aimé que la Commission émette des propositions révisées, conformes à la volonté du PE démocratiquement élu.
De nombreux Etats membres comprennent que la période de référence annuelle pour le calcul du temps de travail moyen offrira aux employeurs une flexibilité tout à fait adéquate, mais une minorité menée par le Royaume-Uni continue à faire obstacle, ce qui ne fera que renforcer le sentiment des électeurs européens que l'UE n'est pas de leur côté. Le fait que l'Allemagne soit actuellement dans le camp du Royaume-Uni est d'ailleurs incompréhensible.
La CES demande instamment au Conseil européen des 16 et 17 juin de donner priorité à cette mesure vitale, afin que des avancées positives puissent prendre place avant la fin de la présidence luxembourgeoise de l'UE.