Bruxelles, 20/06/2013
Le Conseil européen de décembre 2012 nous annonçait une feuille de route qui traiterait, entre autres, de la dimension sociale de l'Union économique et monétaire, y compris le dialogue social.
Le projet de conclusions qui a filtré ignore totalement l'objectif que les 27 s'étaient fixés. Ce texte regorge de mots creux et ne propose rien de concret ni de nouveau. On y retrouve par contre l’exigence de réformes structurelles comme l’affirmation d’un acte de foi.
Le Syndicat européen appelle les leaders politiques à prendre leurs responsabilités. Le Conseil européen ne doit pas se transformer en show médiatique.
La CES rappelle ses exigences pour:
a) un plan de relance pour la croissance et l'emploi égal à 1 à 2% du PIB de l'Union européenne ;
b) un changement dans les politiques économiques orientées vers l'austérité ;
c) des indicateurs sociaux opposables ;
d) des minima sociaux ;
e) un dialogue social fort au niveau européen et au niveau national ;
f) des mesures pour arrêter le dumping social et salarial, et la dérégulation.
Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES, a déclaré: « Je ne peux croire que les chefs d'état et de gouvernement vont avaliser un texte qui ne représente aucun progrès et ne répond en rien aux attentes des citoyens européens. L’Europe ne peut se plier aux exigences nationales. Mieux vaut ne pas avoir de conclusions qu’un texte creux. Je l'ai dit hier au Président de la République française et je le redirai à tous les leaders politiques que je vais rencontrer dans les prochains jours».