Les syndicats appellent les politiques à résister à l’intense lobbying des entreprises de plateforme et à garantir de vrais droits aux livreurs, aux chauffeurs de taxi, aux soignants et autres travailleurs.
Comme le montre la bibliothèque publicitaire Meta, Uber a bombardé les médias sociaux en Belgique avec plus de 100 publicités depuis le 25 septembre dans le but d’affaiblir la directive européenne sur le travail de plateforme.
L’entreprise a déjà dépensé plus de 5 millions d’euros depuis 2013 pour faire pression sur l’UE et la dernière tentative en date intervient à l’approche des négociations sur le texte final de la directive prévues le 9 novembre.
La Confédération européenne des syndicats (CES) riposte aujourd’hui avec son propre spot vidéo dénonçant les tactiques de lobbying agressives d’Uber et plaidant pour une directive forte sur le travail de plateforme.
Le Secrétaire confédéral de la CES Ludovic Voet a déclaré à ce sujet :
« Les lobbyistes des plateformes dépensent énormément d’argent en publicité parce qu’ils savent que leur modèle économique est bancal car basé sur la négation des droits les plus élémentaires de leurs travailleurs. »
« Le législateur se doit de résister à ce lobbying agressif et présenter une directive forte sur le travail de plateforme afin de garantir qu’Uber et les entreprises de ce secteur se conforment finalement aux mêmes règles que les autres employeurs. »
« Au lieu de gaspiller leur argent en publicité, les plateformes devraient correctement payer leurs travailleurs. »