Selon les prévisions de printemps de la Commission européenne publiées aujourd’hui, la reprise économique s’installe. Après sept années de contre-performances, et une économie européenne toujours à un niveau de 2% inférieur à ce qu’il était avant la crise, cette nouvelle est bien tardive.
La reprise se manifeste parce que l’Europe a marqué une pause dans les politiques d’austérité et la dévaluation salariale interne. En ralentissant le rythme de la réduction des déficits, tout comme celui des réformes structurelles, la croissance a enfin une assez bonne chance de se matérialiser. Ceci, s’ajoutant à une chute des prix pétroliers, stimule la demande globale.
La Confédération européenne des syndicats (CES) met toutefois les responsables politiques en garde pour qu’ils ne mettent pas la relance en danger par un retour à l’ancienne approche. Si les mêmes politiques d’austérité et de dévaluation salariale se répètent, les mêmes résultats s’ensuivront et la reprise fléchira une nouvelle fois.
« L’Europe a besoin d’une reprise durable, et non d’un rebond temporaire. L’Europe a toujours besoin d’un important plan d’investissement pour que la reprise s’inscrive dans un processus soutenu », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES.