Lors de son discours à la “Conférence des Ambassadeurs” aujourd’hui à Paris en compagnie de Laurent Fabius et Walter Steinmeier, Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats, a prévenu que l’Europe risquait de perdre le soutien des Européens si elle ne s’attaquait pas au chômage.
Bernadette Ségol est intervenue dans une session sur les priorités politiques de l’Union européenne pour la nouvelle mandature 2014-20. Elle y a déclaré « Le progrès social semble être un obstacle à l'Union économique et monétaire plutôt que son objectif » et a montré du doigt les politiques qui entrainent des réductions des dépenses publiques, des salaires et des allocations et sapent la négociation collective et la sécurité d’emploi.
« L’UE et ses États membres ont mobilisé des ressources énormes pour sauver le secteur financier de ses propres turpitudes. Est-ce que l'UE et ses États membres considèrent que l'emploi, la protection sociale, la démocratie ont un degré d'urgence semblable ? Si c'est le cas, il faut mobiliser autant de force et d'inventivité pour sortir de la crise sociale et de la crise de l'emploi. »
Elle a ajouté « Le danger, aujourd'hui, est de construire une Europe sans les Européens ou pire, contre les Européens ».
Elle a insisté pour que l’UE adopte les propositions de la CES pour un plan d’investissement de grande ampleur en vue de stimuler l’industrie et l’emploi, dans le cadre d’une transition vers une économie plus durable. Bernadette Ségol a noté que le nouveau président de la Commission, le président de la BCE et le gouvernement français ont tous récemment soutenu l’idée d’un large programme d’investissements publics.
Discours de Bernadette Ségol : http://www.etuc.org/fr/discours/xxii%C3%A8me-conf%C3%A9rence-des-ambassadeurs-s%C3%A9ance-pl%C3%A9ni%C3%A8re-les-priorit%C3%A9s-politiques-de-lue-pour-la#.U_8ib_mSzbQ
