Bruxelles, 10/02/2010
Les problèmes graves sont immédiats. Comment l’union monétaire peut-elle survivre alors que les économies les plus faibles sont soumises aux pressions constantes du marché ? Quelles mesures prendra-t-on pour lutter contre la montée du chômage, le travail précaire et la baisse des niveaux de vie, et pour apaiser les tensions sociales à un moment où les pays réduisent leurs dépenses et aspirent à rembourser leur dette ? Et quel Président de quel organisme parle au nom de l’Europe dans le monde ?
La Confédération européenne des syndicats (CES) a écrit aux Présidents du Conseil européen, de la Commission, de la Banque centrale, de la Présidence espagnole de l'Union européenne et de l'Eurogroupe afin de leur demander d’envisager d’urgence l’émission d’euro-obligations pour alléger quelque peu le fardeau pesant actuellement sur les Etats membres.
Nous préconisons également un Plan européen de relance plus vaste avec une stratégie “d’entrée” destinée à réintégrer les personnes dans le milieu du travail, en particulier les jeunes, plutôt que de préparer des stratégies de sortie par rapport aux niveaux élevés actuels des dépenses publiques. Des mesures efficaces et urgentes doivent également être prises concernant la régulation financière – et les primes des banquiers.
John Monks, Secrétaire général de la CES, ajoute :
« L’Europe doit à présent montrer qu’elle peut être dynamique et est capable de prendre des mesures efficaces communes. La semaine dernière, notre Comité de direction a décidé d’appeler tous les affiliés à défendre tous ces points le 24 mars – Journée d’action européenne – dans chaque capitale nationale, à moins que les dirigeants européens ne prouvent leur volonté d’agir maintenant sur la croissance, les emplois et la justice sociale. »
- Vidéo CES: Conseil européen du 11 février 2010, revendications de la CES (Uniquement en anglais)