Un accord qui fera date entre le syndicat allemand IG Metall et les employeurs de la région du Bade-Wurtemberg crée un précédent susceptible d’être suivi dans le reste du pays et représente un exemple positif pour l’ensemble de l’Europe.
L’accord inclut une hausse salariale de 4,3% à partir d’avril 2018 qui s’accompagne d’une flexibilité accrue, y compris une réduction du temps de travail à 28 heures pour ceux qui le souhaitent ou qui en ont besoin, et, pour les travailleurs ayant encore des enfants aux études ou prenant soin de parents dépendants, le choix entre une augmentation supplémentaire en 2019 ou des jours de congé complémentaires.
L’accord signé dans le land de Bade-Wurtemberg couvre 900.000 travailleurs de la métallurgie et pourrait concerner jusqu’à 3,9 millions de travailleurs en Allemagne.
« L’Europe a besoin d’augmentations salariales et tout le monde reconnaît que l’Allemagne peut se les permettre », a déclaré Peter Scherrer, Secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats (CES). « Cet accord est très positif parce qu’il offre une importante augmentation de salaire mais aussi davantage de flexibilité aux parents qui travaillent et aux aidants proches. »
« Cet accord fait suite à une série de grèves d’avertissement de 24 heures organisées par IG Metall pour montrer la détermination du syndicat à obtenir pour les travailleurs une juste part de la richesse qu’ils produisent. »
« Il devrait inspirer des augmentations salariales et de meilleures dispositions en matière d’aménagement du temps de travail non seulement en Allemagne mais dans les entreprises partout en Europe et encourager travailleurs et syndicats à se mobiliser en faveur de conditions plus équitables dans tous les pays de l’UE. »
La CES mène campagne depuis un an en faveur d’augmentations salariales en Europe afin de stimuler la croissance économique et de combattre les inégalités. « Avec plus d’argent à dépenser, les travailleurs achèteront des biens et des services, participant ainsi à la bonne santé des entreprises », conclut Peter Scherrer.