Bruxelles, 03/02/2010
En substance, la déclaration de John Monks au Président du Conseil sera la suivante : « Nous sommes extrêmement inquiets à l’idée que les gouvernements abandonnent prématurément les mesures de stimulation qu’ils ont adoptées depuis le début de la crise et qu’une action précipitée ne retarde la croissance et n’augmente encore le chômage. Les syndicats européens ont adressé une lettre à leurs Chefs de Gouvernement respectifs avec un message très clair : « Vous avez sauvé les banques. Maintenant, sauvez l’emploi ! ».
La CES exige que les Chefs de Gouvernement et les Autorités européennes :
- Maintiennent un niveau élevé de dépenses publiques pour favoriser la croissance et, dans le cadre d’un plan européen de relance élargi, injectent 1% supplémentaire du produit intérieur brut pour la création de nouveaux emplois pour les chômeurs. La CES prône des investissements dans des politiques industrielles fortes et dans les politiques de recherche et d’innovation. Les politiques en matière de formation et de recherche doivent aussi être renforcées pour garantir des emplois de qualité. L’Europe doit d’autre part développer également sa propre stratégie à long terme en matière de croissance verte.
- Garantissent en 2010 des opportunités d’emploi et de formation pour tous les jeunes afin d’éviter qu’une génération soit sacrifiée.
- Soutiennent le pouvoir d’achat et investissent dans la protection sociale et les services publics qui se sont révélés être des éléments stabilisateurs cruciaux pour éviter que la récession ne se transforme en dépression. Les dépenses publiques ne doivent pas être considérées seulement comme des coûts.
- Combattent les inégalités et le travail précaire afin que les travailleurs détachés et migrants soient traités de la même manière que les autres travailleurs.
- Réglementent efficacement les marchés financiers pour éviter la répétition du désastre que nous avons connu.
Et John Monks de conclure : « Nous espérons que les Chefs de Gouvernement et les Autorités européennes donneront des garanties aux travailleurs et que ces garanties seront confirmées lors du Sommet européen du 11 février et du Sommet de Printemps ».