Des milliers d'emplois dépendent d'une mise en œuvre rapide du Clean Industrial Deal (CID), annoncé aujourd'hui par la Commission européenne. La CES demande que les mesures destinées aux travailleurs soient mises en œuvre de toute urgence.
En moyenne, 500 emplois sont perdus chaque jour et d'autres sont menacés. Des mesures de transition juste sont nécessaires de toute urgence pour sauver ces emplois et doivent être placées en tête de liste, et non pas laissées comme un ajout à mettre en œuvre à la fin de l'année.
Une intervention rapide en cas de menace de restructuration et des mesures visant à anticiper le changement sont nécessaires aujourd'hui et les reporter à décembre, comme le suggère l'accord, serait trop tardif.
Des investissements pour des emplois de qualité
La situation de crise actuelle appelle une vague exceptionnelle d'investissements, y compris un mécanisme SURE 2.0. Des conditions sociales doivent être appliquées afin que les travailleurs bénéficient du soutien à l'industrie, y compris pour promouvoir la négociation collective.
La formation professionnelle est nécessaire, mais la CES avertit que les mesures proposées dans le Clean Industrial Deal ne seront pas disponibles pour les travailleurs sans leur garantir le droit à la formation pendant les heures de travail et sans frais pour eux.
Ces mesures présentées aujourd'hui par le vice-président Ribera constitueront une avancée majeure lorsqu'elles seront mises en œuvre et sont une réponse aux travailleurs qui se sont mobilisés pour souligner la nécessité d'une action urgente, y compris la manifestation des travailleurs industriels et de leur fédération syndicale européenne IndustriAll Europe, qui a été décisive pour changer le cours des choses.
Esther Lynch, secrétaire générale de la CES, a déclaré :
"L'Europe se trouve à un moment crucial, des centaines de milliers d'emplois dépendant des décisions et des mesures qui seront mises en place à la suite de la publication du Clean Industrial Deal aujourd'hui.
"Pour les travailleurs, il n'y a pas de temps à perdre. De nombreux emplois que ces mesures visent à sauver n'existeront plus si nous retardons l'action jusqu'en décembre. Nous demandons que l'accent mis sur les travailleurs soit traité non pas comme un supplément, mais comme un élément structurel ayant le même degré d'urgence que le reste de l'accord.
"Des investissements extraordinaires sont nécessaires. Les entreprises qui bénéficient de ces investissements doivent être tenues de mettre en place un plan pour la main-d'œuvre - un plan négocié avec les syndicats - qui protège et crée des emplois de qualité et qui prend en compte les besoins en matière d'emploi et de compétences ainsi que la formation pendant le temps de travail afin que les travailleurs puissent accéder de manière réaliste à une formation continue ou à une requalification".
Ludovic Voet, secrétaire confédéral de la CES :
"Le passage à une industrie propre et à l'indépendance énergétique exige que nous augmentions massivement les sources d'énergie renouvelables nécessaires pour l'alimenter et que nous investissions dans une main-d'œuvre qualifiée.
"Une augmentation massive des investissements est nécessaire pour rivaliser avec des acteurs mondiaux plus forts en matière de politique industrielle. Nous devons augmenter les investissements publics dans les énergies renouvelables et mettre en place une directive sur la transition équitable.
"Nous devons cesser de passer d'une crise à l'autre et, au contraire, planifier et gérer de manière proactive une transition qui soit bénéfique à la fois pour les travailleurs et pour leurs entreprises.