Bruxelles, 29/09/2010
John Monks, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) a déclaré: “Les salariés sont aujourd'hui dans la rue avec un message clair en direction des responsables européens: il est encore temps de changer d'orientation et de ne pas faire le choix de l'austérité. Les mesures d'austérité en sont au stade de la décision et leur application aura des effets désastreux sur les individus et sur l'économie dès que les effets se feront sentir, c'est à dire, probablement dès cet hiver. Nous sommes conscients que les gouvernements ont des déficits qu'ils doivent combler mais nous leur demandons de prendre leur temps pour payer leurs dettes. Il n’y a pas d’urgence, pas de panique ! Rappelons-nous, qu'après la seconde guerre mondiale, les pays étaient ruinés et ils ont mis des années à rembourser leurs dettes. Des mesures d'austérité sont déjà en vigueur en Irlande et en Grèce et nous voyons bien qu'elles n'ont aucun effet sur la croissance et sur l’emploi. Les syndicats européens et par leur intermédiaire les travailleurs, s'adresseront aux décideurs européens: au lieu de vous précipitez à combler les déficits en adoptant des mesures d'austérité drastiques, orientez plutôt les dépenses publiques vers l'investissement. Il y a des alternatives aux mesures d'austérité: investissez dans l’emploi des jeunes, particulièrement frappés par le chômage et la précarité, ils seront d’ailleurs en tête de l'Euro-manifestation de Bruxelles. Investissez dans des politiques industrielles, dans l'économie verte, investissez dans tout ce qui peut contribuer à une croissance durable. D'autre part, nous avons besoin d'une taxe européenne sur les transactions européennes pour réunir les fonds destinés à financer les mesures de relance et pour faire face aux activités purement spéculatives. Ce sera le message que nous transmettrons au Président en exercice du Conseil de l'Union européenne (UE), M. Leterme, et au Président de la Commission européenne, M. Barroso, qu’une délégation de la CES rencontrera à l’issue de la manifestation.”
Des mouvements de protestation auront également lieu dans de nombreux pays européens: une grève générale en Espagne, des manifestations en Italie, en France, au Portugal, en Lituanie, en Allemagne, en Lettonie, à Chypre, en Serbie, en Pologne, en Finlande et en Irlande. Des manifestations ont déjà eu lieu dans le cadre de cette journée d'action à Bucarest et à Prague, elles ont réuni respectivement 20 000 et 40 000 personnes.
L'Euro-manifestation de Bruxelles sera composée de délégations provenant d'une cinquantaine d'organisations syndicales représentant 30 pays. Les fédérations européennes industrielles y seront également représentées.
Le 29 septembre, tous les manifestants montreront leur préoccupation face à la détérioration de la situation économique et sociale qui se traduit par une augmentation des inégalités et de la précarité et qui risque d'être aggravée par les mesures d'austérité. Ils appelleront à d'autres alternatives.
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